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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 16:16

Vaste question que celui de sujet... Et pourtant, j'ai parfois -même souvent- l'impression de ne pas trouver ma place, de nager entre deux eaux, d'être écartelée entre deux modes de vie...

Par l'éducation que j'ai reçue, j'ai des amis aussi bien dans le milieu très bourgeois que dans un milieu plus populaire. J'aime ces amis tous autant qu'ils sont et surtout justement pour ce qu'ils sont et pour la diversité qu'ils m'apportent. Toutefois, tout ceci est parfois pesant et me fait perdre un certain équilibre... me fait me perdre également. Que les mauvaises langues se taisent! je sais mon sens de l'orientation laisse à désirer donc pourquoi en serait il autrement dans ma vie? Toutefois, ces pertes de repères me rendent malheureuse en quelque sorte, nostalgique, et du coup j'ai tjrs une impression d'inachevé, d'incomplet...

Un exemple, samedi. Par cette belle journée d'été, j'ai vu d'abord ma marraine et son copain et le soir des amis de longue date pour la fete de la musique.
Ma marraine et son copain sont des bourgeois, cathos très tradi. Du coté de mes autres amis, ce sont des gens simples et athées.
Avec ma marraine et son copain, nous nous sommes balader tranquillement dans Chantilly puis à Senlis. Jean-Eudes, l'ami de ma marraine, ne connaissant pas la cathédrale, nous l'avons visité. Et puisque nous étions là, nous en avons profité pour faire une prière devant le Saint Sacrement. Imaginez trois jeunes de 22 à 25ans à genoux en train de réciter une dizaine dans une cathédrale. Ca en a surpris plus d'un. J'ai aimé ce moment de communion avec ces deux amis. J'ai aimé la simplicité de ce geste. J'ai aimé la beauté de ce geste. J'ai aimé la sérénité que ça m'a procuré. J'ai aimé avoir des amis avec qui partager de tels moments...
Le soir, j'ai donc rejoins d'autres amis pour diner et ensuite aller à la fête de la musique... à Senlis.  Dès le début j'ai eu une impression bizarre, cette énorme différence avec ma balade de l'après-midi. Toutefois, cette "bizarrerie" n'allait pas plus loin. A un moment certain ont vu qu'il y avait du gospel dans la cathédrale. Ils ont voulu s'y rendre. Et c'est là que pour moi tout à déconné. Quand j'entre dans une église, j'aime faire ma petite génuflexion avec un signe de croix. Là et d'une c'était impossible vu le monde et de deux je n'y arrivais pas, pas devant eux. Pas qu'ils n'auraient pas compris... c'est autre chose... Mais je n'arrive pas à dire quoi. Et tout le temps où l'on était dans cette cathédrale, tout en moi avait envie de se poser, de prier qq minutes; de partager avec eux la même communion que j'avais partagée quelques heures plus tôt avec d'autres amis; de partager avec eux ma foi, de partager ce lieu dans lequel habituellement j'assiste à la messe. Mais c'était impossible. Intérieurement, ça me bouffait. c'était horrible. tout en moi hurlait. Je précise intérieurement. Car d'extérieur, personne ne pouvait deviner la souffrance que je vivais. J'étais très bruyante (dérangeant même le monsieur devant nous qui voulait écouter le concert, alors que d'habitude je respecte le monde autour de moi), comme si le fait de paraître insensible au lieu masquait mon tourment. Par chance on a finit par sortir. Mais pour moi ça a laissé un mauvais gout et un tourbillon d'interrogations.

Je ne suis bien nulle part : avec les uns, ils sont un peu trop tradi, avec les autres ils ne le sont pas assez. Habituellement j'arrive à supporter ces différences, à les ignorer, à passer de l'un à l'autre sans trop de probleme d'adaptation. Pourtant samedi j'ai ressenti une lassitude à faire le grand écart, à ne jamais pouvoir être totalement moi. Car ma foi fait partie de moi, tout comme mes origines prolétaires et athées (je suis ce qu'on appelle une "néophyte" , baptisée il y a un an). Pourquoi avoir l'impression de devoir choisir entre le coté strict des tradi et la foi et le côté beaucoup plus cool et ouvert des gens plus simples? Oh bien sur, personne ne me demande de choisir et je ne veux pas choisir du reste! ce sont tous mes amis et je les aime pour ce qu'ils sont et justement ce qu'ils m'apportent! Ce que j'aimerais, c'est justement connaitre d'autres personnes qui savent faire une jonction, avec qui je puisse partager une union de prière et en même temps cette simplicité que j'aime. Devrais-je un jour faire le choix entre fonder une famille catho dans un milieu qui n'est pas le mien ou accepter de releguer ma foi à ma ptite priere perso pour rester à mes origines? je ne veux aucun des deux... Suis-je trop exigeante? fais-je trop cette dichotomie qui me pèse tant?

Ma journée de samedi, pourtant si agréable, à pouvoir voir plein de personnes que j'apprécie a fait basculer mes repères...

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commentaires

I
merci de ton comm sur mon blog, je viens de lire ton article et il m'a touché,les amis c'est important, ta foi est importante aussi,je pense sans prétention aucune que tu dois vivre les 2, chacun devant respecter qui est l'autre et ce qui le constitue, affiche ta foi devant tes amis, parle de tes amis a ta famille tout cela fait partie de ce que tu es!!!<br /> En tout cas tu as passé une journée riche en émotion, en joie, et en partage<br /> a bientôt<br /> isa
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