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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 18:12

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A l’Amérique, je dis que l’heure n’est pas aux plans modestes. Il est temps de tenir notre obligation morale de garantir à chaque enfant une éducation de niveau mondial, car c’est ce qu’il faut pour faire partie de la compétition de l’économie globale.

Vous savez, Michelle et moi sommes ici ce soir car nous avons eu la chance d’avoir reçu cette éducation. Et je ne permettrai pas de compromis sur ce point, qui priverait certains enfants de cette chance-là.

J’investirai dans l’éducation au plus jeune age. Je recruterai une armée de nouveaux enseignants et leur fournirai des salaires élevés et leur accorderai plus de soutien. En échange, j’attendrai d’eux des niveaux élevés et qu’ils aient plus de comptes à rendre.

Et nous tiendrons notre promesse envers chaque jeune Américain: si vous vous engagez à servir votre communauté ou votre pays, nous ferons en sorte que vous puissiez vous permettre l’accès à l’université.

 

C’est aujourd’hui l’heure de tenir notre promesse d’offrir une couverture médicale accessible et bon marché pour tout Américain.

J’ai vu ma mère se débattre avec les compagnies d’assurance alors qu’elle était alitée en train de mourir d’un cancer. Je ferai en sorte que ces sociétés cessent d’imposer des discriminations à ceux qui sont souffrants et ont le plus besoin de soins.

C’est aujourd’hui qu’il faut aider les familles en introduisant des journées de congé maladie, et de meilleurs congés familiaux, car personne, en Amérique, ne devrait avoir à choisir entre garder son emploi et s’occuper d’un enfant malade ou d’un parent souffrant.

C’est aussi aujourd’hui qu’il nous fait changer les lois sur la faillite, afin de protéger les retraites des bonus des PDG, et qu’il faut protéger la Sécurité sociale des générations futures.

C’est aujourd’hui qu’il faut tenir la promesse d’un travail égal pour une journée de travail équivalente, car je veux que mes filles aient les mêmes opportunités que vos fils.

 

Une partie de ces projets coûteront de l’argent, c’est pourquoi j’ai expliqué comment j’allais les financer jusqu’au dernier centime. En supprimant les niches des entreprises et les paradis fiscaux qui n’aident pas l’Amérique à croître.

Mais je vais également passer le budget fédéral au peigne fin, ligne par ligne, éliminer les programmes qui ne fonctionnent plus, et rendre plus efficaces et moins coûteux ce dont nous avons encore besoin, car nous ne pouvons pas faire face aux défis du XXI siècle avec la bureaucratie du XX siècle.

 

Et, en tant que Démocrates, nous devons admettre que pour réaliser la promesse de l’Amérique, il faudra plus que de l’argent. Il faudra un sens des responsabilité renouvelé de la part de chacun d’entre nous, retrouver ce que John F. Kennedy appelait notre force intellectuelle et morale.

Oui, le gouvernement doit montrer la voie sur l’indépendance énergétique, mais chacun d’entre nous doit apporter sa contribution, rendre sa maison ou son entreprise plus efficace.

Oui, nous devons fournir plus d’échelles vers le succès pour nos jeunes hommes qui sont tombés dans le crime et le désespoir. Mais nous devons reconnaître que les meilleurs programmes ne remplaceront pas des parents, que ce n’est pas le gouvernement qui peut éteindre la télévision et faire en sorte que les enfants fassent leurs devoir, que les pères assument leurs responsabilités pour offrir amour et conseils à leurs enfants.

La responsabilité individuelle, et la responsabilité collective, c’est l’essence même de la promesse de l’Amérique. Et de la même manière que nous tiendrons cette promesse vis-à-vis de la prochaine génération chez nous, nous devons aussi tenir la promesse de l’Amérique à l’étranger.

Si John McCain veut avoir un débat pour savoir lequel d’entre nous a le caractère et le jugement nécessaires pour être le prochain Commandant en chef, j’y suis prêt.

Car, alors que le Sénateur McCain tournait le regard vers l’Irak quelques jours après le 11 septembre, je me suis levé et je me suis opposé à cette guerre, sachant quelle détournerait l’attention des véritables menaces auxquelles nous faisons face.

Quand John McCain disait qu’on pouvait se débrouiller en Afghanistan, je disais qu’il fallait plus de moyens et plus de troupes pour terminer le combat contre ces terroristes qui nous ont attaqué le 11 septembre, et montrer clairement à Oussama Ben Laden et à ses lieutenants que c’est eux qui sont dans notre collimateur.

Vous savez, John McCain aime répéter qu’il suivra Ben Laden jusqu’aux portes de l’enfer, mais il ne va même pas le suivre jusqu’aux caves dans lesquelles il vit.

Et aujourd’hui, aujourd’hui, alors que mon appel pour un calendrier en vue de retirer nos troupes d’Irak a été repris en écho par le gouvernement irakien et même par l’administration Bush, et après avoir appris que l’Irak a un surplus de 79 milliards de dollars tandis que nous nous vautrons dans le déficit, John McCain s’isole dans son refus obstiné d’en finir avec une guerre erronée.

Ce n’est pas de cette sagesse dont nous avons besoin; cela ne protégera pas les Etats-Unis. Nous avons besoin d’un président qui puisse faire face aux menaces du futur, qui ne continue pas de reprendre les idées du passé.

Vous ne provoquez pas la défaite d’un réseau terroriste actif dans 80 pays en occupant l’Irak. Vous ne protégez pas Israël et dissuadez l’Iran simplement en utilisant des mots durs à Washington. Vous ne pouvez pas vraiment aider la Géorgie lorsque que vous avez mis à rude épreuve vos anciennes alliances.

Si John McCain veut suivre George Bush avec encore plus de discours ferme et de stratégie mauvaise, c’est son choix, mais ce n’est pas ce dont l’Amérique a besoin.

 

Nous sommes le parti de Roosevelt. Nous sommes le parti de Kennedy. Alors ne me dites pas que les Démocrates ne défendront pas le pays. Ne me dites pas que les Démocrates ne nous protégeront pas.

La politique étrangère Bush-McCain a gaspillé l’héritage que plusieurs générations d’Américains, démocrates et républicains, ont construit, et nous sommes ici pour rétablir cet héritage.

 

Comme commandant-en-chef, je n’hésiterai jamais à défendre cette nation, mais je n’enverrai nos troupes qu’avec une mission claire et un engagement sacré de leur fournir l’équipement dont elles ont besoin pour se battre et la protection et les soins qu’elles méritent quand elles reviennent.

Je finirai la guerre en Irak avec responsabilité et je finirai la lutte contre Al Qaïda et les talibans en Afghanistan. Je reconstruirai notre force militaire pour affronter les conflits futurs mais je renouvellerai aussi la diplomatie directe, ferme, qui peut empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires et réfréner l’agression russe.

Je construirai de nouveaux partenariats pour vaincre les menaces du XXIe siècle: le terrorisme et la prolifération nucléaire, la pauvreté et le génocide, le changement climatique et la maladie.

Et je rétablirai notre réputation morale pour que l’Amérique redevienne le dernier, le meilleur espoir pour tous ceux qui veulent la liberté, qui veulent des vies en paix et qui aspirent à un futur meilleur.

 

Telles sont les politiques que j’appliquerai. Et ces prochaines semaines, je me prépare à en débattre avec John McCain.

Mais ce que je ne ferai pas serait de suggérer au sénateur qu’il utilise ses positions pour des motifs politiques, parce qu’une des choses que nous devons changer dans la politique est l’idée que les gens ne peuvent être en désaccord sans s’en prendre au caractère ou au patriotisme de l’autre.

 

Les temps sont trop sérieux, les enjeux trop importants pour cette rengaine partisane. Alors accordons-nous sur le fait que le patriotisme n’a pas de parti. J’aime ce pays, et vous aussi, John McCain aussi.

Les hommes et les femmes qui servent sur nos champs de bataille peuvent être démocrates, républicains et indépendants, mais ils se sont battus ensemble, ils ont versé leur sang ensemble et certains sont morts ensemble sous le même drapeau. Ils n’ont pas servi une Amérique rouge (républicaine, ndt) ou une Amérique bleue (démocrate, ndt); ils ont servi les Etats-Unis d’Amérique.

 

Alors j’ai des nouvelles pour vous, John McCain: nous mettons tous notre pays au premier plan.

 

Amérique, notre travail ne sera pas facile. Les défis auxquels nous faisons face réclament des choix difficiles. Et les démocrates, comme les républicains, devront exclure les idées usées et les politiques du passé. Ce qui a été perdu ces huit dernières années ne se mesure pas uniquement en salaires supprimés ou en déficits commerciaux plus grands. Ce qui a aussi été perdu est notre sens du bien commun et c’est ce que nous devons rétablir.

Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur l’avortement, mais nous pouvons certainement nous rejoindre sur la réduction du nombre de grossesses non désirées dans ce pays.

La réalité de la possession d’armes peut être différente pour des chasseurs dans l’Ohio rurale et pour ceux qui subissent la violence des gangs à Cleveland, mais ne me dites pas que nous ne pouvons pas faire respecter le Deuxième Amendement tout en retirant les AK-47 des mains des criminels.

Je sais qu’il y a des différences sur le mariage homosexuel, mais nous pouvons certainement nous rejoindre pour que nos frères et nos soeurs homosexuels puissent rendre visite à une personne qu’ils aiment dans un hôpital et vivre des vies libérées de la discrimination.

Vous savez, les passions peuvent s’échauffer sur l’immigration, mais je ne connais personne qui soit gagnant lorsqu’une mère est séparée de son jeune enfant ou lorsqu’un employeur réduit les salaires américains en employant des travailleurs clandestins.

Mais cela, aussi, fait partie de la promesse de l’Amérique, la promesse d’une démocratie où nous pouvons trouver la force et la grâce de réduire les divisions et de nous rassembler dans un effort commun.

Je sais que certains ne partagent pas de telles convictions, un tel optimisme. Ils disent que notre volonté de faire de notre vie publique quelque chose de plus grand, de plus solide, de plus honnête n’est qu’un cheval de troie pour des impôts plus élevés et l’abandon des valeurs traditionnelles.

Il faut s’attendre à cette critique, parce que si vous n’avez pas d’idée nouvelle, vous ne pouvez qu’utiliser que des tactiques éculées pour faire peur à l’électeur.

 

Si vous n’avez pas de bon bilan que vous pouvez défendre, alors vous n’avez plus qu’à dépeindre votre adversaire comme quelqu’un à fuir. Vous abordez une grande élection avec des mesquineries.

Et vous savez quoi? Cela a déjà marché, parce que ce discours se nourrit de la méfiance que nous avons tous vis-à-vis du gouvernement. Quand Washington ne fonctionne pas, toute la promesse qu’il pourrait porter semble vide. Si vos espoirs ont été déçus et déçus encore, alors mieux vaut cesser d’espérer et se contenter de ce que vous connaissez déjà.

Je comprends cela. J’ai conscience que je ne suis pas le candidat le plus probable pour cette position. Je n’ai pas le profil typique, et je n’ai pas passé ma carrière dans les allées de Washington.

Mais je suis devant vous ce soir parce que partout, de part et d’autre de l’Amérique, quelque chose bouge. Ce que les défaitistes ne comprennent pas, c’est que cette élection n’a jamais tourné autour de moi: elle tourne autour de vous.

 

Depuis 18 mois, vous vous êtes levés, un par un, pour dire: « Assez! » à la politique du passé. Vous comprenez que, dans cette élection, la chose la plus risquée à faire serait d’essayer de suivre la même vieille politique avec les même vieux acteurs, tout en espérant un résultat différent.

Vous avez montré ce que l’histoire nous apprend, c’est qu’à des moments clé comme celui ci, le changement dont nous avons besoin ne vient pas de Washington. Le changement va à Washington.

Le changement survient parce que le peuple américain le demande, parce qu’il se dresse et prône de nouvelles idées et de nouveaux dirigeants, une nouvelle politique pour une nouvelle ère.

Amérique, nous sommes à un de ces moments.

Je crois que, aussi dur que cela puisse être, le changement est en route, parce que je l’ai vu, je l’ai vécu.

Parce que je j’ai vu dans l’Illinois, quand nous avons apporté des soins à davantage d’enfants et fait passer davantage de familles de l’assurance chômage au monde du travail.

Je l’ai vu à Washington, lorsque nous avons dépassé les clivages des partis pour améliorer le gouvernement, renforcer les règles de responsabilité des lobbyistes, améliorer le traitement des vétérans et empêcher les terroristes de mettre la main sur des armes nucléaires.

Et je l’ai vu lors de cette campagne, à travers les jeunes qui votaient pour la première fois, mais aussi à travers les jeunes de coeur, tous ceux qui se sont engagés de nouveau, après une longue période sans le faire; à travers ces républicains qui n’avaient jusque là jamais pensé qu’ils pourraient un jour prendre un bulletin de vote démocrate, mais qui l’ont pourtant fait.

Je l’ai vu, à travers ces travailleurs qui ont préféré réduire de trois heures par jour leur temps de travail, alors même qu’ils ne peuvent se l’offrir, simplement pour permettre à leurs amis garder leur emploi; à travers les soldats qui retournent dans l’armée après avoir perdu un bras où une jambe; dans les bons voisins qui accueillent un étranger lorsqu’un ouragan frappe et que les eaux montent.

Vous savez, ce pays, notre pays a plus de richesse que n’importe quelle nation, mais ce n’est pas ce qui nous rend riche. Nous avons l’armée la plus puissante de la terre, mais ce n’est pas ce qui nous rend forts. Nos universités et notre culture sont jalousées partout dans le monde, mais ce n’est pas la raison pour laquelle le monde vient vers nos rivages.

La raison, c’est l’esprit américain, la promesse américaine, qui nous fait avancer même quand le sentier est difficile; qui nous lie en dépit de nos différences; qui nous fait porter le regard non pas vers ce qui est visible, mais vers ce qui est invisible, un endroit un peu fou.

Cette promesse est le plus grand héritage que nous ayons reçu. C’est la promesse que je fais à mes filles quand je les borde le soir, et une promesse que vous faites aux vôtres, une promesse qui a permis aux immigrants de franchir les océans et aux pionniers de voyager vers l’ouest, une promesse qui a conduit les travailleurs à manifester et aux femmes à exiger le droit de vote.

Et c’est la promesse qui, il y a 45 ans, a amené des américains de tous les horizons de ce pays à se réunir sur le mall de Washington, devant le mémorial de Lincoln, et à écouter un jeune prédicateur de Georgie parler de son rêve.

Les hommes et les femmes qui se sont retrouvés là pouvaient à l’époque entendre de nombreuses choses. Ils pouvaient entendre des mots de colère et de discorde. On pouvait leur avoir dit de céder à la peur et aux frustrations liées à tant de rêves non réalisés. Mais ce que ces gens ont préféré écouter -des gens de diverses couleur et croyances, de tous horizons- c’est qu’en Amérique, nos destins sont inextricablement liés, et nos différents rêves peuvent n’en faire qu’un.

« Nous ne pouvons pas marcher seuls, " avait lancé le prêcheur. " Et en marchant, nous devons faire le serment que nous irons toujours de l’avant. Nous ne pouvons rebrousser chemin ».

Amérique, nous ne pouvons rebrousser chemin car il reste tant de travail à accomplir; tant d’enfants à recevoir une éducation, tant de vétérans dont il faut prendre soin; une économie à remettre sur pied; des villes à reconstruire; des fermes à sauver; tant de familles à protéger, tant de sorts à améliorer.

Amérique, nous ne pouvons rebrousser chemin; nous ne pouvons marcher seuls.

A cet instant, cette élection, nous devons promettre, de nouveau, de marcher vers l’avenir. Respectons cette promesse, cette promesse américaine, et pour reprendre les mots des écritures, tenons ferme, sans vaciller, la déclaration publique de notre espérance.

Merci. Que Dieu vous bénisse. Et que Dieu bénisse les Etats-Unis d’Amérique.

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